Passez au contenu principal Passez au menu de la section

Les risques de la vidéo en direct pour les préados

En cette Journée pour un Internet plus sûr, le Centre canadien de protection de l’enfance attire l’attention sur les risques de la vidéo en direct et les moyens de protéger vos enfants


Pour diffusion immédiate

Winnipeg (Manitoba) – En cette Journée pour un Internet plus sûr, le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) demande aux familles de mettre leurs préados en garde contre les risques de la vidéo en direct. Cyberaide.ca rapporte en effet une augmentation de 57 %Voir la note en bas de page : 1 des signalements d’adultes ayant contacté des enfants de 8 à 12 ans pour des motifs sexuels dans le contexte d’une diffusion en direct.

La grande majorité des applications, des sites Web et des plateformes de jeu en ligne offrent désormais des fonctions de vidéo en direct. Cela fait peser toutes sortes de risques sur les préados, qui peuvent être exposés à contenus n’ayant fait l’objet d’aucune modération, se retrouver dans des conversations inappropriées, s’exposer au regard d’adultes ou se faire inviter par message privé à déménager sur un canal de diffusion privé.

Cyberaide.ca fait état d’un cas où un adulte a offert à un adolescent de 11 ans de lui transmettre du matériel pornographique s’il acceptait de se masturber en même temps que lui dans le contexte d’une diffusion en direct. Le même individu avait en outre invité le jeune à utiliser un appareil mobile auquel ses parents n’auraient pas accès.

Le CCPE a trois conseils à donner aux parents et aux tuteurs de préados pour mieux protéger leurs enfants sur Internet :

  1. Parlez à votre préado des risques de la vidéo en direct. Une capture d’écran ou une séquence vidéo tirée d’une diffusion en direct peut être utilisée contre un préado pour le mettre dans l’embarras ou lui faire du tort.
  2. Aidez votre préado à configurer ses paramètres de confidentialité. Avec un compte privé, l’utilisateur peut accepter ou refuser des abonnés, décider qui peut voir ses vidéos et limiter les messages entrants à ses abonnés. Mettez‑vous d’accord sur les personnes que votre préado peut accepter comme abonnés.
  3. Souvent, les préados se diffusent en direct le soir dans leur chambre, à l’insu de leurs parents ou pendant que ceux-ci dorment. Retirez les appareils de leur chambre avant le coucher et songez à désactiver le Wi‑Fi pendant la nuit.

Comme toujours, le CCPE rappelle aux parents et aux tuteurs qu’aucun paramètre de confidentialité ou contrôle parental ne saurait remplacer l’encadrement et la communication. Ne manquez pas de rappeler à votre préado qu’il peut vous demander de l’aide en tout temps sans craindre de s’exposer à des conséquences et faites‑lui bien comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour demander de l’aide.

Pour en savoir plus sur les risques de la vidéo en direct, les moyens de protéger vos préados et les points à discuter avec eux selon leur âge, cliquez ParentsCyberAvertis.ca/direct.

Citations :

« Il est très important de pouvoir discuter ouvertement avec ses enfants de leurs activités numériques. Quand vous développez une relation de confiance avec des préados, vous leur faites prendre conscience qu’ils peuvent vous parler de tout ce qui se passe en ligne. En cette Journée pour un Internet plus sûr, la GRC invite les parents et les tuteurs à se renseigner sur les risques de la vidéo en direct pour les préados et les moyens de les protéger sur Internet. »
— Marie-Claude Arsenault, surintendante en chef de la GRC, directrice générale, Services d'enquêtes spécialisées et de nature délicate
« Les parents s’imaginent peut‑être que leur préado ne fait pas de vidéo en direct parce qu’il est trop jeune pour savoir quelles applis ou sites utiliser. Mais les signalements transmis à Cyberaide.ca nous montrent que des enfants se font solliciter par des adultes dès l’âge de 8 ans sur des plateformes de vidéo en direct. D’où l’importance que les parents parlent de sécurité en ligne avec leurs enfants à mesure qu’ils grandissent dans le but de les protéger. »
— Signy Arnason, directrice générale adjointe, CCPE

  1. 1 68 signalements en 2018 contre 107 signalements en 2019.