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Dangers d’Internet : La sextorsion

Ce qui est essentiel à savoir

Une attaque organisée contre les ados

  • Cyberaide.ca reçoit en moyenne 10 signalements de sextorsion par jour.
  • Cyberaide.ca a reçu plus de 2 500 signalements de sextorsion.
  • Généralement, les garçons se font sextorquer pour de l’argent et les filles, pour d’autres images.
  • Parmi les victimes dont le sexe est connu, 90 % des signalements de sextorsion transmis à Cyberaide.ca touchent des garçons.
  • Les sextorqueurs en quête d’argent sont souvent associés à des réseaux criminels internationaux.
  • 79 % des signalements de sextorsion se sont produits sur Instagram ou Snapchat.
  • Les premiers contacts se font souvent sur Instagram et se poursuivent sur Snapchat.

* Statistiques sont de janvier 1, 2023 - decembre 23, 2023.

Qu’est-ce que la sextorsion?

En termes simples, la sextorsion est une forme de chantage. C’est quand un internaute menace d’envoyer une photo ou une vidéo intime de toi à d’autres personnes si tu refuses de lui envoyer de l’argent ou d’autres images intimes.

Comment se fait-on sextorquer?

  • Les jeunes (en particulier les jeunes hommes) se font souvent avoir en pensant communiquer avec une jeune fille. La conversation ne s’éternise pas; elle dure généralement quelques heures, mais parfois à peine 20 minutes.
  • Les sextorqueurs convainquent leurs victimes d’échanger des images sexuelles et c’est souvent eux qui lancent le bal en leur transmettant une photo à caractère sexuel. La cible lui enverra alors une photo ou une vidéo à caractère sexuel, ou sera amenée par la ruse à s’exhiber ou à se livrer à un acte sexuel à la caméra, pendant qu’elle se fait enregistrer à son insu.
  • Dès qu’il a les images en main, le sextorqueur fait ses demandes. Si la victime est une jeune fille, le sextorqueur exigera généralement d’autres photos et vidéos à caractère sexuel. Si la victime est un garçon, il exigera plutôt de l’argent dans presque tous les cas.
    • Si la victime refuse d’obtempérer, le sextorqueur cherchera à l’intimider en menaçant de publier ses images en ligne ou de les transmettre directement à ses amis ou à sa famille. Souvent, le sextorqueur brandira des captures d’écran de la liste de contacts de la victime ou d’autres renseignements identificatoires à son sujet (nom de son école, adresse de domicile) pour la terroriser afin qu’elle lui transmette des photos sexuelles ou de l’argent.
  • Si la victime obtempère, le sextorqueur lui fera d’autres demandes de photos sexuelles ou d’argent. Certains sextorqueurs acceptent de négocier le montant à la baisse si la victime n’a pas les moyens de payer la somme demandée.
    • Les sommes demandées vont de 9 $ (le montant que la victime avait dans son compte bancaire) à 7500 $.
  • Lorsqu’ils demandent de l’argent, les sextorqueurs recourent à diverses formes de paiement : fournisseurs de paiement en ligne (PayPal, Western Union, MoneyGram, etc.), cartes-cadeaux (Amazon, Google Play, Steam, VISA, etc.) ou virements électroniques directement d’un compte bancaire.

Autres tactiques utilisées par les sextorqueurs

  • Offrir des cadeaux ou de l’argent aux jeunes qui leur envoient des images sexuelles
  • S’en prendre aux frères et sœurs ou aux amis de la victime
    • Redoubler d’agressivité lorsque la victime refuse d’obtempérer, par exemple, en menaçant de ruiner sa vie ou de s’en prendre à sa famille ou à son animal de compagnie.
  • Créer plusieurs comptes pour faire croire à la victime que plusieurs personnes s’en prennent à elle.
  • Demander à la victime de créer d’autres comptes de médias sociaux que le sextorqueur utilisera ensuite pour s’en prendre à d’autres victimes.
  • Menacer de diffuser les photos ou vidéos obtenues aux élèves d’une ou de plusieurs écoles.
  • Menacer de transmettre les photos ou vidéos obtenues à des journaux, à des organes de presse ou à des chaînes de télévision.

Que faire quand on se fait piéger par un sextorqueur?

Si quelqu’un menace de partager des photos ou des vidéos intimes de toi, voici ce que tu peux faire :

  • Arrête immédiatement de lui parler. Désactive (sans toutefois supprimer) tous les comptes ayant servi à communiquer avec le sextorqueur.
  • NE CÈDE JAMAIS aux menaces. Autrement dit, n’envoie jamais d’argent ni d’autres images de nudité. Ça n’arrangerait pas les choses. Si tu as déjà transmis un paiement, vérifie s’il a été encaissé. Sinon dépêche-toi de l’annuler.
  • Conserve une copie des messages du sextorqueur et des informations le concernant (p. ex. noms d’utilisateur, comptes de médias sociaux) ainsi que des photos ou vidéos envoyées.
  • Va chercher de l’aide et fais un signalement. Préviens un adulte capable d’aider.

Tu n’as pas à te débrouiller seul·e face à un sextorqueur; c’est gros, mais tu peux avoir de l’aide.

Comment nous pouvons t’aider :

  • Va sur AidezMoiSVP.ca si tu ne sais pas par où commencer.
  • Fais un signalement à Cyberaide.ca. Tous les signalements de sextorsion sont aussi retransmis à la police.
  • Dans de nombreux cas, nous intervenons sur-le-champ auprès de services comme Instagram et Snapchat pour faire désactiver les comptes des sextorqueurs.
  • Le personnel de Cyberaide.ca travaille en étroite collaboration avec notre équipe de services de soutien pour prêter assistance aux jeunes en détresse et t’aider toi et ta famille à faire face à la situation.

Ressources pour les jeunes

  • AidezMoiSVP.ca

    Ce site offre aux ados des renseignements importants et des conseils sur les façons de stopper la propagation de photos et de vidéos intimes et leur apporte du soutien dans leurs démarches.
  • Enfants avertis : Relations saines

    Dans cette série de vidéos, nous apprenons brièvement les points de vue du criminologue australien Michael Salter sur des sujets comme les limites, le consentement sexuel, les stéréotypes et les comportements sains et malsains dans les relations.

Ressources pour les parents et les enseignants

  • ParentsCyberAvertis.ca

    Constamment revu sur la base des informations compilées par Cyberaide.ca, ce site permet aux parents de se tenir à jour sur les intérêts des jeunes à différents âges, les risques auxquels ils sont confrontés sur Internet et les mesures préventives qui leur apporteront une meilleure protection.
  • Sextorsion

    La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) unissent leurs forces pour aider le public à reconnaître la sextorsion, donner des outils aux jeunes et fournir de l’aide grâce à une nouvelle affiche.